La hulotte
La chouette hulotte est venue nicher pour la deuxième année à proximité de la maison. Si proche que les chevêches installées depuis une quinzaine d'années ne sont qu'à une vingtaine de mètres. Les deux familles ne s'entendent guère et les chevêches se font discrètes, sans doute une question de taille. Heureusement, les nichées sont décalées. Les hulottes quittent leur nid avant que les petites chevêches n'apparaissent.
L'année passée, je n'avais détecté la présence des hulottes qu'en toute fin de nichée et eu peu d'occasions de les observer. Cette fois, j'ai surveillé leurs allers et venues dès le début du mois d'avril. Il faut s'habituer à se coucher tard et se lever tôt...
Pendant la couvaison, le mâle part chasser à la nuit tombée. Il prend son envol en se laissant tomber dans le vide. La voisine a construit une véranda juste dans l'axe de son nid. Lors de mes soirées de reconnaissance, je l'ai retrouvé KO devant la vitre qu'il venait de se prendre à pleine vitesse. Pendant une dizaine de jours, j'ai installé un filet de camouflage sur la dite vitre. Elle a l'air d'avoir compris. Depuis, tous les soirs vers 22h et tous les matins vers 6h elle vient se poser sur un arbre mort dans le jardin.
Vers la mi-mai les juvéniles ont quitté le nid sachant à peine voler. L'ainé est resté toute la première journée posé dans un solanum au dessus de la boite à lettres. Le surlendemain, 2 autres rejetons l'ont rejoint. Vers 22h, ils sortent de leur cachette pour réclamer à manger, c'est la bonne heure pour les observer facilement. Ils se demandent ce que sont ces énergumènes qui les approchent.
Les jours suivants, ils vont grimper de plus en plus haut dans les arbres et se dissimuler de mieux en mieux. En soirée, les petits cris pour appeler à manger me signalant leur présence, du moins pour ceux que je n'ai pas réussi à retrouver dans la journée. C'est qu'ils sont plutôt discrets les bougres. Et 10 jours plus tard, plus rien, ils ont quitté les lieux, ils ont sans doute suivi les adultes dans les bois alentours...